L’invention des ailes est un roman historique écrit par Sue Monk Kidd. Elle est connue pour son premier roman Le secret des abeilles qui eut un franc succès. Il fut même adapté au cinéma en 2008 avec la chanteuse Alicia Keys qui incarne le rôle de June.
Comme son premier roman, l’invention des ailes traite de la ségrégation raciale en Caroline du Sud. Une histoire poignante basée sur des faits réels. Sue Monk Kidd retrace l’histoire de Sarah et Angelina Grimké deux figures oubliées du féminisme et de la lutte contre l’esclavagisme.
Le titre original est The Invention of Wings. J’ai lu la traduction française de Laurence Kiefé paru aux Éditions JC Lattès en 2015.
(existe aussi en format poche)
L’invention des ailes figure à la première position du Top 10 2015 de Prettybooks, évidemment je ne pouvais passer à côté. Chaque fois que j’ai lu un de ses coups de cœur je n’ai jamais été déçue.
Par ailleurs, j’aime beaucoup les romans historiques et le sujet de la ségrégation raciale particulièrement. Dans le même registre j’ai lu et beaucoup aimé La couleur des sentiments et La colline aux esclaves.
Cela se passe en 1803. Sarah Grimké a 11 ans, elle est la dernière née d’une riche famille de Charleston. Comme bon nombre de famille, les Grimké possèdent des esclaves et Sarah se voit offrir en cadeau une fillette prénommée Handful, qui sera son esclave attitré. Très avancée pour son jeune âge, Sarah est scandalisée qu’on puisse offrir un être humain.
Les deux fillettes se lient rapidement d’amitié, Sarah apprendra à Handful la lecture et l’écriture, chose proscrite à l’époque, ce qui leur vaudra d’être sanctionnée.
La maman de Handful, Charlotte fera promettre à Sarah d’affranchir sa fille, promesse qui la hante durant toute sa vie ne sachant pas comment y arriver.
Sarah a de grandes ambitions, elle veut devenir juriste, mais hélas elle verra ses espoirs tomber à l’eau. Lorsqu’elle annonce à sa famille qu’elle souhaite devenir juriste, elle est moquée et humiliée.
A cette époque les femmes n’ont pas de droits, elles ne peuvent prétendre à avoir une carrière comme les hommes, se préparer à être une bonne épouse est leur unique destin.
Sarah sombre dans le chagrin et la dépression jusqu’au jour où sa petite sœur Angelina vient au monde. Elle ira jusqu’à vouloir être sa marraine. C’est ainsi qu’un lien fusionnel naitra entre les deux sœurs ce qui permettra à Sarah d’inculquer ses valeurs, notamment antiesclavagiste à sa cadette.
La comparaison entre les esclaves et les oiseaux est très présente dans l’histoire ce qui explique le titre du livre. Bien qu’ils soient prisonniers par la loi, ils sont libres de leur pensée contrairement à Sarah qui se retrouve prisonnière de l’esprit de sa famille.
C’est un roman à deux voix, celle de Sarah et Handful qui se déroule sur une période de trente-cinq ans. On suivra les héroïnes de l’histoire à différents stades de leur vie.
Sue Monk Kidd termine le livre avec quelques références sur ses recherches et l’écriture de son roman. Elle donne plus de détails sur les faits réels et les faits tirés de son imagination.
Sans surprise c’est un gros coup de cœur. J’ai été transporté par ce roman, tantôt émue par la relation entre Handful et Sarah, tantôt indigné et révoltée par le traitement infligé aux personnes de couleur noire à cette époque.
J’ai été émue et admirative devant la témérité de Charlotte, malgré l’oppression et les atrocités qui pèsent sur elle, elle ne s’est pas résignée et n’a cessé de se révolter.
Mêlant fiction et réalité, l’auteure a réussit avec brio son hommage à Sarah et Angelina Grimké.
Un très beau roman qui mérite d’être lu.
J’ai fait quelque recherche pour voir s’il y a des projets d’adaptation cinématographique mais hélas je n’ai rien trouvé. Ça me plairait énormément de voir le film.
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