J’ai lu Les mots qu’on ne me dit pas de Véronique Poulain. Ce livre a été sélectionné pour le prix littéraire des chroniqueurs web dans la catégorie poche. J’étais plutôt impatiente de le lire car c’est un roman autobiographique et j’aime particulièrement ce genre. J’ai lu la version publiée chez les éditions Stocks que j’ai empruntée à la médiathèque. Ce témoignage a été la source d’inspiration du film La famille Bélier que je n’ai pas vue mais, ça ne saurait tarder. L’auteure a été l’assistante de Guy Bedos, elle vient de publier son second livre Célibataire longue durée.
Titre: Les mots qu’on ne me dit pas
Auteur: Véronique Poulain
Date de publication en poche: 30 septembre 2015
Editions: (Stock) / Le livre de poche
Genre: Littérature française, autobiographie
Nombre de page: 144
Résumé éditeur:
« Salut, bande d’enculés ! » C’est comme ça que je salue mes parents quand je rentre à la maison. Mes copains me croient jamais quand je leur dis qu’ils sont sourds. Je vais leur prouver que je dis vrai. « Salut, bande d’enculés ! » Et ma mère vient m’embrasser tendrement. V. P.
Sans tabou, avec un humour corrosif, l’auteur raconte. Ses parents, sourds-muets. L’oncle Guy, sourd lui aussi, comme un pot. Le quotidien. Les sorties. Les vacances. Le sexe. D’un écartèlement entre deux mondes, elle fait une richesse. De ce qui aurait pu être un drame, une comédie. D’une famille différente, un livre, pas comme les autres.
Voilà un livre plein de vie, de sentiments forts, d’émotion. Le récit se lit rapidement et la lecture est agréable. Les mots qu’on ne me dit pas est un témoignage sans tabou et très intéressant sur la surdité que j’ai beaucoup apprécié lire. C’est touchant, poignant, mais aussi parfois très drôle. Véronique Poulain partage avec nous son enfance ainsi que son adolescence au côtés de ses deux parents sourds et muets. Elle évoque différents épisodes de sa vie avec les avantages et les inconvénients d’avoir des parents qui n’entendent pas. Elle nous relate les moments où elle les a détestés, rejetés, eu honte d’eux, ceux où elle a culpabilisé mais aussi, ceux où elle les a admirés et adorés.
Le combat de son père alors ouvrier, pour ouvrir des établissements où l’on enseigne la langue des signes m’a beaucoup touché, j’ai été admirative face à autant de détermination. J’avoue avoir été un peu gêné lorsque l’auteure évoque les 400 coups avec ses cousins, bon c’est vrai que c’est drôle ^^ mais j’avoue que ça m’a fait un peu de peine, notamment le « Salut bande d’enculés » qu’elle adresse à ses parents. Au final le livre véhicule un message d’amour et d’espoir, c’est ce que j’en retiens.
Véronique Poulain termine son récit avec ces mots :
Aujourd’hui je suis fière.
Je les revendique.
Surtout, je les aime.
Je veux qu’ils le sachent.
Tellement émouvant ! <3
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