Les plus beaux poèmes arabes

poemes arabes

Bien avant le Moyen-Âge en Europe, les Arabes des pays du Maghreb, d’Égypte et de la péninsule arabique étaient de très grands amateurs de poésie. Avec une culture littéraire très poussée, on leur doit les « Moallakât », des textes poétiques très anciens qui reflètent la beauté de cette merveilleuse langue. Pour les amateurs de poésie, il y a un certain plaisir à lire et déclamer ces magnifiques textes dans la langue d’origine des poètes, pour saisir toute la subtilité de leurs œuvres. Découvrez cette langue à travers les plus grands poètes arabes et leurs écrits.

Poésie arabe : les quatre courants principaux

La beauté de la poésie arabe relève d’un savant mélange entre le style lyrique et descriptif. On peut distinguer quatre courants dans la poésie arabe.

  • El-medih : axé sur les louanges des autres
  • El-fakhr : louange de soi et de sa tribu
  • En-naçib : poésies érotiques
  • El-Hidja : poésies satiriques

Si vous avez envie de lire ces très célèbres poètes en version originale, vous pouvez apprendre la langue arabe en ligne grâce à https://www.institut-anwar.fr par exemple. Les cours d’arabe vous permettront de lire et comprendre la richesse et la beauté de l’arabe littéraire, si différente des langues latines.

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Imrou al-Qays (501-565)

Fils du dernier roi de Kindah, Imrou al-Qays a longtemps erré dans le désert, d’où son surnom « al-malik al-dillil » ou le « roi errant ». Ce grand séducteur fréquentait les plus belles femmes du royaume. Mais c’est le génie du poète qui marqua l’Histoire : il fut d’ailleurs considéré comme un oracle par sa tribu, un meneur en période de guerre et un guide en temps de paix. Ses poèmes débutent toujours par la contemplation d’un campement puis s’ensuit la séparation d’avec une femme, pour finir avec le désespoir.

En attendant, appréciez quelques extraits traduits de l’une des œuvres de cet artiste.

« L’homme mûr de ses aveugles amours de jeunesse finit par faire son deuil,
Mais mon cœur de sa folle passion pour toi refuse de faire le sien » (…)
« Ô longue nuit ! Ne te dissiperas-tu donc pas afin que resplendisse
Le matin, encore que le matin ne vaille pas mieux que toi ! » (….)
« Quelle formidable nuit que toi dont les étoiles paraissent
Comme attachées aux roches sourdes avec des cordes en lin ! »

Abou Nouwas (756 – 815)

Né à Ahvaz (l’actuel Iran), Abou Nouwas fut considéré comme l’un des plus grands poètes arabes du plaisir. Cet artiste avant-gardiste se démarque par sa spontanéité et son indifférence face à la poésie traditionnelle. Ses œuvres se veulent provocantes, et il aime défier les préceptes du Coran et les lois de l’Islam. Formé à Koufa et à Bassora, il dispose d’une connaissance exceptionnelle de la langue arabe. Il finira par écrire des poèmes où il demande pardon à Dieu. Voici un extrait de l’une de ses œuvres épiques.

« Vin clairet de jarre,
Soleil de nuit noire
Larme à la paupière,
Vin du Paradis !
Au soleil d’antan ;
D’un jaune safran,
Pupille persan
Qu’en geôle on a mis !»

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