Coucou Rim !
Merci de nous avoir ouvert la porte de ton blog qui entre parenthèse l’est toujours, ce qui est bien sympathique.
Que vais-je écrire et comment ?
Raconter en quelques mots mon aventure avec l’écriture.
L’écriture… je ne dirais pas que je suis un écrivain, mais l’écriture pour moi qui suis timide et renfermée, c’est LA PORTE DE SORTIE DE SECOURS.
Un jardin secret, Mon univers à moi, et à moi seule.
Je peux y cultiver mes rêves, mes espoirs, je peux y soigner mes plaies, bouturer mes projets, les voir croître, pousser, s’élever vers la lumière.
De ce petit arbrisseau est né un arbre, un arbre dont les feuilles ombrages m’apaisent et me protègent ; et dont les fruits me nourrissent et me donnent des forces.
L’écriture, c’est aussi un refuge lors de violentes tempêtes que j’ai pu traversées aussi bien que les intempéries, ou les petits tracas et contrariétés de tous les jours.
J’ai écris des poèmes, sans avoir pour autant la prétention d’être une poétesse, mais le retour des quelques personnes qui m’ont lue m’a émue tout d’abord et encouragée. Vraiment j’ai apprécié que premièrement le message soit passé, mais au-delà toute l’émotion, les sentiments et mes convictions soient arrivées à destination. Quoi de plus terrible en effet que de ne pas être comprise !
Etre à la place de l’autre et faire que l’autre soit à la vôtre, je pense que c’est le résumé de l’écriture à mon sens.
Mes proches m’ont encouragée dans ce sens. Je me suis toujours demandé comment devenir écrivain , car c’est vraiment ma passion et en vivre pour moi aurait été un rêve.
Autant que je me souvienne j’ai toujours écris. Un journal intime, des histoires, des poèmes au grès de mes tristesses ou mes joies.
A l’école, n’étant pas un cancre mais avec quelques difficultés scolaires, comme tout primo-arrivant de la première génération d’immigrés, la rédaction était ma « matière préférée ».
Je mentirai en disant que je suis une grande lectrice. Je n’ai jamais aimé lire. Mes seuls livres étaient scolaires . Même si, quelques uns ont su titiller mon intérêt lorsque j’étais enfant et bien après : Les lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet, La Vénus d’Ille de Prospère Mérimée, Mon ami Fréderic Hans Peter Richter, Les aventures de Tintin d’ Hergé.
Par contre d’autres livres m’ont vraiment dégoutée de la lecture.
On roulait pas sur l’or et nous faire acheter des livres chers (en tous cas pour nous) me faisait mal au cœur. Je me revois les yeux rivés au sol, l’estomac noué, demander tête basse à mes parents de m’acheter tel ou tel livre : Emile Zola , Pennac , Aristote en terminal. Je pense que je détestait plus la contrainte que les histoires que j’aurai certainement appréciées si ces achats ne nous rendait pas la vie difficile.
Certains me répondrait : « Oui mais il y a les alloc, les aides sociales… »
C’est vrai et encore heureux ! Mais il y avait d’autres priorités !
Une fois au CM1, j’ai réussi à avoir un livre pour 10 francs ! Bagatelle, pour un livre neuf…mais ce n’était pas la même édition. Et, j’étais vite perdue lorsqu’il fallait suivre en classe avec les autres !
Quant à des livres extra scolaires , je me souviens des livres d’Agatha Christie, et quelques romans policiers.
Je salue aujourd’hui le créateur des « boîtes à livre ». Quelle idée géniale ! Cela m’aurait vraiment aidé à l’époque.
Une autre idée pour moi à l’époque aurait été la bourse aux livres, mais il n’y en avait que pour les manuels scolaires au lycée. Ou encore la vente de livres d’occasion sur internet…mais bon à chacun son époque !
Voilà, quant à ma culture littéraire. bien pauvre me direz vous ! Mais c’est ainsi ! Bien sûr il y a, et heureusement, les bibliothèques municipales.
Je me souviens, quand je voulais faire l’économie d’acheter un bouquin pour l’école, j’empruntais, une fois, deux fois… jusqu’à ce que la dame me dise « Ah non ! Ca suffit ! Il faut le laisser pour les autres maintenant ! »
J’ai rarement emprunté pour le plaisir, par crainte de la fameuse amende en cas de retard.
Rien ne me prédestinait donc à écrire, quand on sait que lire améliore la connaissance, la qualité et la richesse du vocabulaire et de l’expression écrite.
Jusqu’au jour où, j’ai demandé sur un forum : « comment fait-on pour devenir écrivain ? »
Je m’attendais à des adresses, des contacts pour aboutir, mais rien de tout cela… à part une réponse simple mais pertinente qui resta marquée dans mon inconscient « Eh ben écris ! » alors que, sur le coup, je la trouvais décevante.
Une réponse directe mais emprunte de bon sens.
Et puis l’avènement des MOOC avec un MOOC « Comment écrire ? »
Je m’y suis donc précipitée.
Bon plan ?
À la première leçon j’ai décroché. Pourquoi ?
Déjà, j’accrochais pas .
Ensuite parce que L’écriture vient de l’intérieur on ne l’apprend pas des autres, elle nait de nous. Ok pour les techniques, les figures de styles, et tout… je suis d’accord qu’il faut les étudier mais si on nous dit comment faire, comment le dire et ben où est le côté naturel et spontané ?
La vie, un travail difficile bien au dessous de mes compétences réelles (car il faut bien vivre), m’ont éloignée de ce projet que je voulais mon gagne pain.
Mais c’est sans compter sur mon amour, mon attrait pour l’écrit.
C’est ainsi que Mon premier livre est venu au monde.
Ma première aventure romanesque qui a bouleversé ma vie, me faisant sortir de l’ombre à la lumière (tout est relatif bien sûr ! ).
J’étais seule et triste et pour vous avouer fort contrariée et dans ces cas là, l’isolement est ma seule solution. Alors, au lieu de ressasser mes soucis, mes tracas, j’ai songé …
J’ai songé à cette ébauche d’histoire que j’avais imaginée lors d’un passage à Paris en contemplant les beaux monuments, ou à bord de l’avion qui me conduisait au Maroc.
C’est donc, dans un moment de tristesse et de solitude que j’ai écris mon premier roman. Au départ un fait divers dont tout le monde a entendu parlé et une question que personne ne s’est posée : qu’est ce que les enfants (et leurs familles) ont vécu ?
Je repensais à ce fait divers, à cette réflexion suite à cet événement que personne n’a oublié, mais (à mon avis) personne ne s’est posé la question : Quelle était la condition des enfants ? Quelle était la frustration des familles ? Comment ont-ils vécu cette mésaventure ?
C’est là que mon imagination et mon empathie entrent en scène.
L’arche de Noé ou l’incroyable aventure de Mamadou.
En vrai, c’est mon aventure. Oui, je l’ai vécue de A à Z, croyez moi !
De là, sont né un univers, des personnages qui au fil des pages donneront naissance à d’autres. Des rebondissements, des moments de désespoirs mais aussi des moments drôles, d’espoir.
L’histoire me hantait me poursuivait au fin fond de mon sommeil, dans mes moment de quiétude, de méditation et même quand j’étais débordée . Mamadou, Bokar, Abdoulaye… me hantaient.
Voilà ce que j’écrivais à l’époque dans un agenda :
« Impression et ressenti d’un écrivain amateur :
J’ai imaginé cette histoire à un moment de grande solitude. Elle prit place dans mon esprit, et n’arrête pas de grandir, d’évoluer…à partir d’une simple question, d’un souvenir : celui de ces enfants, de leurs regards hagards et inquiets.
Depuis, je me surprends à y réfléchir, à y penser comme si elle était réelle, me poursuivant jusque dans mon plus profond sommeil.
Est-ce cela le sentiment d’un écrivain ?
Il est en tous cas épuisant, mais tellement beau, tellement bon. L’appel de la plume , l’envie de continuer, de faire vivre tous ces personnages, de leur prêter des aventures, des endroits imaginaires, tel un metteur en scène. Ceci comble le vide que j’avais, me donne un souffle nouveau, une motivation.
Peu importe le succès ou pas de cette histoire. Certes, mon ego un peu rabaissé en jouira, mais le plus grand succès, c’est d’arriver à mener cette histoire jusqu’au bout. Seulement à la fin de celle-ci, je pourrais connaître la paix de l’esprit…enfin je crois ! »
Que dire ? Cette aventure était la mienne j’étais Mamadou, je pensais et ressentais tout ce qu’il ressentait : l’angoisse, la peur, la joie.
Chaque ligne me donnait envie d’aller plus loin, d’arriver à bout de ce suspens haletant et intense .
Lorsque j’arrivais enfin à la fin et bien c’est avec une grande nostalgie que j’ai dû quitter le monde et les personnages que j’avais crées …mais avec un petit espoir tout de même, puisque le tome 2 était déjà tout tracé dans ma tête.
Certains vous diront que le titre doit être choisi une fois l’ouvrage fini. Ne vous y fiez pas ! Car le mien était décidé dès le départ !
Puis, s’est posé la question de l’édition. J’ai cherché sur le net et Edilivre m’a parue la seule solution, pour moi, d’aboutir à la finalisation de mon ouvrage.
Toujours disponibles, bienveillants, j’ai rencontré, par mail et téléphone interposés, une équipe sympathique et vraiment investie dans ce domaine.
Mais qui, si vous avez les moyens peuvent être faits par EDILIVRE :
Alors suis-je devenue une auteure célèbre ? Ai-je eu mon stand au salon du livre ? Et ai-je signé des dédicaces pour des gens qui attendaient depuis 3 h dans une queue interminable pour me voir, me parler ? Suis-je devenue riche ?
La réponse est …non !
Et franchement tant pis ! Tant mieux ! Il aurait fallu s’appeler Nora de la tranche Comté, habitante de Neuilly !
Ou encore être une star de youtube convoitée par les maisons d’éditions fleurant les dineros quelque soit le contenu du livre.
Entre nous, honnêtement, même si je pouvais ma timidité m’en aurait empêchée.
Suis-je arrivée à réaliser mon rêve : vivre, même modestement, en écrivant ?
Non plus ! Les seuls livres que j’ai pus vendre ont été achetés par mes proches !
Cela ne m’a pas découragée bien au contraire. Mes proches qui m’ont soutenue tout au long, m’assurent que j’ai du talent (j’ai encore du mal à y croire, en tous cas je fais ce que je peux, mais avec passion et c’est le principal ) et ce que j’écris plait et cela me comble de bonheur , grâce à toi Rim et les personnes qui ont laissé des retours sympathiques sur ma nouvelle « Le grand frère »
Qu’importe les difficultés de mes conditions actuelles de travail ou les vicissitudes de la vie, car c’est peut être ces mêmes difficultés qui ont fait de moi Nora Samir.
Et puis, j’ai trouvé une échappatoire, mon défouloir, mon jardin secret , car j’ai appris que j’écris par passion, parce que je veux faire vivre au gens l’histoire que j’ai dans ma tête, leur faire imaginer des personnages et leur transmettre des émotions.
J’ai connu la page blanche l’envie de ne plus écrire mais rien ne m’obligeait de continuer, j’arrêtais tout simplement car je ne veux pas bâcler un travail qui me tenait à cœur. Ainsi il a fallu un an jour pour jour pour achever L’arche de Noé.
Et deux romans en cours depuis 2014 attendent toujours !
Peu importe que je ne gagne pas d’argent.
Mais ce que j’aimerai, j’avoue, c’est toucher le plus de personnes.
Ainsi, je me suis inscrite sur WATTPAD mais j’accroche pas trop.
J’envisage plutôt l’auto édition sur le net, mais je n’ai pas encore étudié cette solution.
In Cha Allah (comme on dit chez nous), je veux venir à bout de mes deux romans en cours, ils comptent beaucoup pour moi, car ils traitent de plusieurs sujets sensibles.
Je ne suis pas attachée à un style précis, j’écris ce qui me passionne ce qui m’inspire. C’est ainsi que sans le préméditer, je me suis surprise à écrire des histoires plus courtes que je classerai dans la catégorie des nouvelles :
Comme Le grand Frère et deux autres titres à venir.
Je me suis aussi surprise à envisager l’écriture d’articles.
Sur ton blog et je t’en remercie, mais également donner des conseils, solutions à des problèmes quotidiens que j’ai appris à mes dépends à l’école de la vie.
Voilà, écrire vous l’aurez compris est important pour moi. Et j’encourage tous ceux pour qui la plume est un remède de persévérer et d’écrire car il y aura toujours au moins un lecteur fidèle à commencer par vous !
Je voudrais te remercier pour ton blog. Car je suis exactement comme toi : je détestais lire mais à travers tes chroniques, tu m’a communiqué ta passion des livres par un langage clair et tout simplement, sans chichis, sans prise de tête. J’y ai découvert des auteurs de talents des histoires vraiment superbes que j’aurai sûrement ratées si je ne t’avais pas connue.
Bisous Rim et encore merci de m’avoir permis d’écrire sur ton blog